Hommage à Roger Iappini
(1945-2023)
Roger Iappini qui vient de nous quitter brutalement ce vendredi 17 février, était né à Marseille en 1945. Après une formation d’infirmier, il était entré dans la vie active à l’âge de 21 ans pour entamer une longue carrière commerciale, tout d’abord dans la vente de pastis dans le groupe Pernod Ricard. En 1976, à l’âge de 30 ans, il était revenu dans le midi pour se fixer à Cavaillon. Du pastis il était passé aux produits chimiques dans une entreprise où il allait gravir un à un tous les échelons. Devenu directeur il franchit un nouveau pas en créant sa propre société de négoce de produits chimiques. A Cavaillon, il avait découvert la randonnée pédestre qui allait l’amener à la montagne qui deviendra sa passion, remplissant sa tête de belles images, passion qui l’amènera jusqu’à gravir le Mont-Blanc.
Arrivé à la retraite, il allait avoir le temps de se consacrer à deux autres passions : celle de l’écriture et celle de l’histoire. Le jeune retraité retrouve un manuscrit qu’il avait écrit vingt ans plus tôt pour occuper ses soirées d’hôtel lors de ses déplacements. Ce manuscrit était un roman qu’il avait intitulé « La Montagne de l’oubli » et qu’il allait éditer.
La deuxième passion de Roger c’était l’histoire, et plus précisément la période napoléonienne. Il avait 25 ans, lorsque André Castelot lui communiqua le virus napoléonien. Dans les années 90 il arpenta des sites napoléoniens sur la route Napoléon et découvrit que beaucoup de questions du public relatives aux faits et gestes de Napoléon sur cette route restaient sans réponse, faute d’un document publié et adapté sur le sujet. Il eut alors l’idée d’écrire un guide pour combler ce manque. Mais pourquoi ne se limiter qu’à cette seule route qui couvrait finalement une brève période de l’épopée napoléonienne. Et pourquoi ne pas créer carrément un agenda relatant jour après jour les faits et gestes de l’empereur ? Voilà un défi ambitieux qui était digne de son impérial sujet.
N’écoutant que son cœur, Roger se lança alors dans ce colossal travail, jamais accompli jusqu’alors par aucun historien ou écrivain. Début 2007, il publia le premier volume de cette véritable encyclopédie qui allait comporter 8 volumes, de plus ou moins 600 pages chacun. Tel un hussard infatigable de l’écriture,
Roger s’était attelé à l’écriture d’un ouvrage de près de 5000 pages !…
C’est en 2007 que Roger Iappini jeta l’ancre en Ardèche. Un jour qu’il visitait une exposition de Cactus à Alba la Romaine, il fit la rencontre d’un auteur du Cercle des auteurs ardéchois. Une rencontre qui déboucha sur sa participation à un salon littéraire à Villeneuve de berg. Salon où il fit la connaissance d’une dizaine de membres de notre cercle, son adhésion se fit tout naturellement.
Depuis lors, il est devenu l’un des membres les plus fidèles et actifs. Premier vice-président du Cercle des Auteurs ardéchois, Chevalier de la Confrérie de la Plume ardéchoise et organisateur des huit salons littéraires au Teil. Roger était également membre de la société littéraire de Sorgues (84), membre de l’UACALR société littéraire gardoise, membre et conférencier de plusieurs associations napoléoniennes.
Roger s’en est allé pour le ciel des écrivains passionnés alors qu’il effectuait cette activité qui lui tenait tant à cœur, la randonnée pédestre. Tous ses amis, collègues de plume, confrères et consœurs du Cercle tenaient à lui rendre cet hommage mérité.
Roger, tous, on t’aimait bien. Tu nous manqueras et tu nous manques déjà. Avec l’accord de tes enfants, l’ensemble de tes œuvres écrites publiées sera remis au Cercle et transféré à la bibliothèque du château de Joyeuse. Nous continuerons ainsi à promouvoir la vente de tes ouvrages dans nos salons littéraires et à préserver ainsi ta volonté de transmission ainsi que la mémoire de ton nom.
Pour le Cercle des Auteurs ardéchois,
Son Président, Pierre Antoine Courouble
Joyeuse, le 18 février 2023
Cercle des Auteurs Ardéchois – Henri Blanc auteur ardéchois